Quand isolement et pauvreté se rencontrent.
L'éditorial du dernier bulletin d'information de L'Union des villes suisse - Focus - est signé de la directrice de l'association Surprise, du nom du magazine de rue. Elle évoque 3 décès récents de vendeurs du magazine. Leur point commun : ils avaient tous entre 55 et 60 ans, en situation d'isolement et vivaient une situation de précarité matérielle.
On nous demande souvent : "Pourquoi dans une Fondation qui s'occupe de personnes âgées, vous utilisez dans votre nom le mot Pauvre ? Il peut être stygmatisant..." J'en conviens. Mais Le décès de ces trois hommes et toute la gravité qu'il renvoie à notre société explique à lui seul pourquoi chez les petits frères des Pauvres, depuis 70 ans cette année, nous ne séparons pas nos deux engagements.
Toutes les personnes âgées isolées ne sont pas pauvres. Bien sûr.
Et nous sommes fiers et heureux de nous engager auprès de TOUTE personne vivant une situation d'isolement, durable ou non, quelles que soient ses conditions financières.
Mais notre expérience sur le terrain de plus de 8 pays dans le monde nous permet de le vérifer chaque jour : l'isolement est un facteur de précarité.
C'est bien parce que des personnes que nous accompagnons n'étaient pas que dans l'isolement, que des programmes plus spécifiques se sont ouverts dans différents pays : auprès de migrants, de personnes âgées en précarité, dans les prisons... Une manière d'expliquer aussi le "P" majuscule de notre nom : il désigne toutes les formes de précarités, qu'elles soient relationnelles ou matérielles.
Comment redonner une dignité à celles et ceux qui vivent ces situations ? C'est le moteur de notre engagement, avec d'autres.
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